jeudi 6 décembre 2007

« Nicolas n’a pas jamais eu de fessée » dit Maman


Pascal Barbe, "Vies de St Nicolas",2000


Les saints du jour ne constituent des repères que pour une frange limitée de la population. Fêter Guénolé (le 3/3) ou Isidore (le 4/4), ce n'est pas donné à tout le monde. La République, d'abord timidement, puis plus résolument, enfin avec une sorte de frénésie, a inventé ses propres célébrations.

Les mères avaient bien leur jour... Pourquoi pas les grands-mères ? Et les femmes alors (battues de préférence), les handicapées, les réfugiées, les gauchères, les poilues... Faut-il continuer à les oublier ? Combien d'injustices furent ainsi réparées, combien de nobles causes soutenues !

Mais la machine à décérébrer s'est emballée. Trois cent soixante-six jours (366), c'est trop peu quand il faut en trouver un pour honorer les télécommunications, les diversités, culturelles ou biologiques, les coopératives, le patrimoine, les musées, la jeunesse... ou combattre la désertification, la surdité, les maladies de la prostate !
- Et toujours rien sur les gros seins ?

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