La véritable révolution fut quand j’ai osé leur dire : « Je ne vous aime pas pareil, je vous aime différemment. »
Et, pour visualiser mon discours dinde-vestiture, j’ai montré à chacun un objet (assiette, bol, plat, poubelle, éponge, torchon…) représentant l’amour unique et différent que j’avais pour lui.
Le cadet, au moment de se coucher m’interpella : « Tu me prêtes, pour la nuit, le bol de ton amour, je te le rendrai demain matin… »
Ainsi, à l’aide de quelques valises, de seins en boles, de règles d’hygiène ringardes communes à chacun, pratiquées, au quotidien, à table, en forêt, dans les congrès, dans la salle de bains et au salon de massage du parti (tous hauts lieux et champs de bataille des conflits socialistes), nous sommes parvenus tant bien que mal à construire, à maintenir des écharpes, des patins, mais surtout à passer de plus en plus souvent du réac-lionnel au relax-lionnel.
Ce qui est un des jeux les plus vivifiants de toute relation proche et démocratique.
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