jeudi 18 octobre 2007

Un train peut cacher une caisse noire


M.C. Escher, Still Life and Street, 1937

LE NARRATEUR de Cerise tiendrait bien sa place dans une Série Noire un jeudi noir de la grande époque Sarko-Ségo-François-Cécilia, pleine de héros aux portables sombres partis sans espoir de retour. À ceci près qu'il n'a pas de tunes dans sa trousse, si ce n'est le Gros Animal social, cyclope outragé par la liberté des enfants-ADN du Medef.
Que leur reproche-t-il ? L'amiante, l'amour du vélo, une existence vouée à l'avantage fiscal. Pour avoir renoncé à se rendre à son travail un jeudi matin, le héros de YaHa découvre qu'il est des leurs, il a son blog comme les autres.
S'il veut vivre, il doit arrêter de fumer. Cerise est le journal borderligne de la cavale sans cravate au cours de laquelle cet homme va s'inventer comme écran à mesure qu'il va disparaître pour le vrai monde.
De Paris à Parisot, en passant par Barlin, Valhuon et Lagnicourt-Marcel, sa dérive dans une Europe réelle et bettravée lui offre l'occasion de rencontres aussi étonnantes que celles que fait le prince Vibescu aux onze mille tours que lui font nos cheminaux aux bras de garçons et autres Salopes.

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